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Angers, cité laboratoire ?

MyNight
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Posté le : 29/12/2004 à 14:10 (Lu 10399 fois)

Excellent article de Cyberarchi.com. Merci à eux

Angers, 16ème plus grande ville de France, est à ce titre représentative des questions architecturales et d'urbanisme qui interrogent architectes et élus. La ville a fait le choix de l'audace tout en préservant, sans dogmatisme, un patrimoine architectural qui offre une vue en coupe de l'histoire de la construction en France depuis le Moyen-âge jusqu'à la préfiguration de ce que pourrait être la ville de demain. Découverte.

Histoire de l'urbanisme contemporain à Angers

La ville d'Angers est une ville moyenne (156 000 hab en 1990, agglo de 223 000 hab) qui a su garder un certain équilibre territorial et une échelle favorable à la lisibilité de son histoire récente. Rien n'est vraiment caricatural ici et on y trouve toutes les caractéristiques de l'urbanisation d'après-guerre.
Angers historique (CAUE 49)On pourrait presque y voir une sorte de laboratoire expérimental des différents modes de construction et d'évolution urbaines. Première ZUP de France dans les années 50, extension type "grands ensembles" dans les années 60, expériences de mixité dans les années 70, ville nouvelle associée à l'idée de nature dans les années 80, le tout associé aux grands manifestes de la reconstruction des quartiers insalubres, aux expériences de rénovation urbaine et aux recherches innovantes sur les modes d'habiter.



Aujourd'hui encore, la reconstruction de la ville sur la ville et l'émergence du développement durable apparaissent comme une leçon de chose, en quelque sorte.

Parcourir le paysage urbain construit à Angers depuis 1950 peut ainsi apparaître comme un raccourci bien lisible de l'histoire de l'urbanisme contemporain.

Angers est située sur la Maine, près de la confluence de la Mayenne, de la Sarthe, et du Loir. La ville s'est installée à un noeud de circulation entre un axe Nord-Sud et un axe Est-Ouest, sur un seuil Appalachien, impliquant un resserrement du relief. L'axe Nord-Sud est un axe fluvial, de circulation entre Nantes et Paris; l'axe Est-Ouest est un axe géologique correspondant à une ligne de crête (filon du schiste armoricain).

Parc de loisirs du Lac de MaineLe schiste est omniprésent dans la ville. La présence des mines de Trélazé a habillé et habille encore la ville, et l'ardoise qu'on en extrait représente toujours 90% de la production française. D'autre part, Angers est cernée par de nombreuses zones inondables, le site est un véritable goulot; ce qui induit des contraintes foncières importantes pour l'organisation de la ville. L'eau et le schiste sont donc les principaux matériaux de construction d'Angers.



Les évènements marquants

Le 19ème siècle

L'urbanisation en 1909 (Source CAUE 49)Remplacement des remparts par une ceinture de boulevard en 1807; implantation des premières gares, Saint Laud en 1849 et Saint Serge entre 1878 et 1880; aménagement des berges, quais, reconstruction des ponts de Haute et Basse Chaîne en 1840; premières opérations de rénovation urbaine, rive droite, de la Doutre, en 1862; développement très fort de l'urbanisation entre 1880 et 1909 notamment sur la rive gauche avec de nouveaux cimetières à l'est et à l'ouest; nouvelles casernes; site industriel Bessoneau développé en 1895; constitution de l'agglomération par la jonction Angers-Trélazé



L'année 1962

Peu de développement de la ville entre les 2 guerres; extension le long des axes routiers entre 1950 et 1962; construction de la première rocade (bld Sud) prévu au plan de 1934; premier grand ensemble : Belle Beille en 1953; premières zones d'activité (Croix Blanche, Saint Serge, Beaucouzé); deuxième génération de grands ensembles avec Monplaisir et début de l'urbanisation de La Roseraie.

L'année 1981

La ville d'Angers devient une agglomération intégrant les villes périphériques de Trélazé, Saint Barthélemy, Avrillé et Beaucouzé; urbanisation des territoires horticoles de la ville (la Roseraie); création de la voie sur berges et du quatrième pont sur la Maine

L'année 1997

L'urbanisation en 1997 (Source CAUE 49)La quasi totalité du territoire communal est construit,à l'exclusion des zones inondables et du plateau des Capucins (300 ha en étude de définition aujourd'hui); le lotissement de maisons individuelles est majoritaire; fort développement des zones d'activité en entrée de ville et, notamment, en accompagnement de l'arrivée de l'A11



Une réussite exemplaire, le quartier St Nicolas

Dans les années 70-80, le quartier St Nicolas est rénové. C'est une opération volontaire et complexe, notamment à cause de la présence de quartiers médiévaux. Cette opération est menée par les architectes-urbanistes Andrault, Para et Mornet (également en charge du Palais Omnisport de Paris-Bercy). C'est la deuxième rénovation urbaine d'Angers après celle du quartier St Michel. 6 hectares sont rasés, 740 logements vétustes sont démolis pour la construction de 640 logements neufs, dont 30% de logements sociaux. Un parti-pris architectural moderne et très urbain est choisi.

Immeubles Kalouguine

En 1971 le premier programme d'architectures nouvelles (PAN) est lancé sur le thème "Une architecture nouvelle pour les HLM collectives".Il s'agit de modifier l'habitat collectif social, d'imaginer des nouvelles façons d'habiter. En 1972, 11 projets sont retenus sur les 50 présentés. L'architecte V. Kalagouine propose un ensemble d'habitations végétalisées. Le principe est de construire un squelette de bâtiment qui serait recouvert d'une végétation, qui en deviendrait le matériau. Pour des raisons d'étanchéité, les murs seront finalement recouverts de résine.

L'objectif est de "réconcilier l'Homme et la Ville", comme le dit le Ministre Jacques Barrot lors de l'inauguration de cet ensemble qui comporte 9 immeubles, 220 logements sur 15.300 m² de surface habitable. On note effectivement une appropriation très forte de ces logements par leurs habitants.

Le crime de la voie sur berge

Cette voie rapide traversant la ville était conçue pour accueillir 60.000 véhicules par jour. Aujourd'hui, ce sont 115.000 véhicules qui traversent tous les jours l'hypercentre-ville d'Angers. Des projets sont à l'étude pour contourner le centre, mais la présence des zones inondables pose problème. Cette voie rapide est considérée comme une trahison de la ville, qui entretenait jusqu'alors un rapport complice avec le fleuve, zone économique intense jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.

Où l'on voit comment la politique de la Ville d'Angers représente l'évolution de l'urbanisme en France

Belle Beille, l'une des premières ZUP de France (CAUE 49)Pour la construction des quartiers de Belle-Beille (quartier de logement social, mixte HLM et pavillons, pour un public provenant de l'exode rural, de la reconstruction suite aux bombardements de la guerre), de la Roseraie (programme mixte: habitat collectif et individuel, opérateurs publics et privés, équipements et activités diverses, innovation urbaine, chauffage collectif depuis l'usine d'incinération) et de Monplaisir (constructions correspondant au vocabulaire classique des grands ensembles: immeubles ponts, barres, tours, absence de mixité), l'Etat est omniprésent. Les décisions sont prises par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme à Paris, sans aucune prise en compte des spécificités régionales en matière d'architecture ou d'urbanisme. Le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées est très puissant.

A partir des années 60, et surtout à partir de la décentralisation de 1982, la politique du logement est décidée localement. Pour le lac de Maine (espace d'habitation, proche d'une zone de loisir (le lac), avec un centre commercial structurant au centre et un habitat collectif dense, constitué de logements collectifs et de maisons individuelles), et les aménagements qui ont suivi, c'est l'agence d'urbanisme d'Angers qui traite les dossiers, en développant ses propres outils de gestion et de maîtrise de l'urbanisation.



La cohabitation pacifique du patrimoine et de l'architecture contemporaine
Angers est la 16ème plus grande ville de France. Elle est pourtant parvenue à conserver une échelle qui offre une qualité de vie remarquable. Tous les styles architecturaux cohabitent mais c'est le pari de l'audace et du développement durable qui est à l'honneur aujourd'hui.
Une réussite exemplaire, le quartier St Nicolas (CAUE 49)"Pas de catastrophes". Daniel Roussel, architecte et directeur du service Urbanisme à la Ville d'Angers, résume ainsi les réussites et les échecs liés à l'urbanisme et l'architecture dans une ville souvent bien notée pour sa qualité de vie. Avec l'espoir sans doute que ses successeurs porteront un regard plus flatteur sur les réalisations et projets en cours dans une ville à l'actualité architecturale particulièrement dense.



Qu'on en juge : Claude Vasconi vient de terminer la première tranche du Front de Maine, une requalification des anciens abattoirs ; le nouveau quartier universitaire St Serge, bâti sur une friche industrielle vient de sortir de terre ; l'agence Castro-Denissof travaille sur l'urbanisation des 130 hectares vierges du Plateau des Capucins ; le quartier Thiers-Boisnet, en plein centre-ville est en pleine restructuration ; le projet de nouvelles Halles commerciales de l'architecte Daniel Richard, en plein centre ville également, vient d'être ficelé ; Architecture Studio doit ériger un nouveau théâtre tandis que l'on attend le nouveau siège social de l'ADEME ; le chantier de réhabilitation du Musée des Beaux-Arts est en cours,... Nous en oublions sans doute.

La muséification de la ville n'est pas un objet de tracas pour Daniel Roussel. "La ville se refait sur elle-même", dit-il. "Nous ne sommes pas obligés d'aller de plus en plus loin dans un système concentrique et nous avons encore beaucoup de secteurs mutables. Nous refaisons de la ville dans le centre ville et la redensifions ; elle monte petit à petit dans un système assez naturel".

La ville a donc fait le choix de l'avenir sans trop s'appesantir sur l'aspect patrimonial, même si des quartiers traditionnels, celui de la Doutre notamment, sont remarquablement préservés. Cette forte volonté ne fait pas que des heureux. Ainsi la destruction quasi-totale de l'ancien quartier Thiers-Boisnet, dont l'histoire industrielle et artisanale ne fut pas préservée, a fait grincer des dents. D'aucuns se prennent à regretter également la destruction des usines Bessoneau. En cela, l'urbanisme à Angers aujourd'hui est dans la tendance de ce qu'il fut puisque, explique M. Letellier, directeur du CAUE 49, "on y trouve toutes les formes urbaines caractéristiques des urbanismes de l'après-guerre". Le bon et le moins bon donc. De fait, au-delà de l'esthétisme, le v½u de la mairie est bien "d'offrir des conditions d'habitabilité et de confort en centre-ville", explique Daniel Roussel.



Avec une constante cependant depuis la fin des années 80 et la participation du maire actuel, Jean-Claude Antonini (à l'époque adjoint à l'environnement), au premier Sommet de la Terre à Rio : le développement à Angers doit être durable. La ville a ainsi réussi à tirer parti des vastes plaines inondables qui ont déterminé son développement depuis son origine. Aujourd'hui, ces vastes espaces verts sont accessibles à tous les habitants en quelques minutes, certains à moins d'un kilomètre du centre historique. Ainsi, dans le cahier des charges du contrat d'urbanisme du Plateau des Capucins, la moitié des 130 hectares doit être maintenue sous une forme ou une autre d'espaces verts (prés, jardins, parcs, etc.).



Aujourd'hui cependant, la ville fait clairement montre de son ambition et de son audace, avec tous les risques que cela comporte. Ainsi le projet des Halles en centre ville est un "pari", avec des gabarits qui correspondent aux immeubles environnants mais un vocabulaire clairement contemporain. Audace aussi dans la volonté de prendre, enfin, des mesures strictes concernant la circulation en centre-ville. Daniel Roussel exprime ainsi le "regret" de n'avoir pas, par timidité, "coupé la circulation quand on a refait le centre-ville". Aujourd'hui cette notion d'interdiction n'est plus taboue et est clairement envisagée. Audace également en refusant la logique du lotissement pavillonnaire pour construire sur le Plateau des Capucins.
"Le maire a annoncé la couleur, il voulait une réflexion au plus haut niveau et que soit fait appel aux plus grandes compétences", se félicite Daniel Roussel. Forte de sa capacité à autofinancer ses projets sans recours à l'emprunt - un budget d'investissement en 2003 de 45 millions d'euros (avec des records certaines années à 60 millions d'euros) - la ville a les moyens de ses ambitions.



Reste un dernier pari à réussir. Un contournement nord autoroutier est prévu depuis 1962. Il devrait enfin être réalisé à l'horizon 2007-2008. Il s'agira alors pour la ville de reconquérir, enfin, ses voies sur berges. La réussite du plan d'urbanisme conçu par l'architecte Claude Vasconi au nouveau Front de Maine a d'ores et déjà montré l'impact et le succès d'une telle démarche.



En attendant, sans style architectural distinct, la ville a réussi à rester 'dans ses murs'. Les maisons à Colombages du Moyen-âge cohabitent avec les réussites et les échecs des périodes successives, les statues (la ville en est pleine) les plus classiques font des clins d'½il à l'art contemporain, le musée David d'Angers (le sculpteur) est couvert d'une verrière qui en son temps a fait hurler les conservateurs et les projets des grandes agences parisiennes ne font pas d'ombre aux maisons angevines traditionnelles. Au final, une ville qui est parvenue à maintenir une lisibilité qui date du temps où elle était encore dans ses remparts sans pour autant céder au culte du patrimoine.

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Edité le 29/12/2004 à 14:24 par MyNight

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Edité le 29/12/2004 à 20:41 par MyNight

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Angers vue par Vasconi [76]

MyNight
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Posté le : 29/12/2004 à 14:16 (Lu 10398 fois)

La ville réconciliée avec sa rivière (Architecte Claude Vasconi)
L’inspiration de Claude Vasconi a permis à la ville d’Angers de reconquérir la rive droite de la Maine en transformant une friche industrielle en nouveau quartier d’habitation, vert et lumineux, là où échangeurs routiers et développement a minima étaient prévus.



Le traditionnel feu d’artifice du 14 juillet à Angers n’est plus ce qu’il était, en mieux. En effet, depuis deux ans, il est tiré face au nouveau Quai Tabarly qui borde le Front de Maine et aux rives paysagées qui bordent le nouveau Parc de Balzac, plébiscité par les Angevins, conçu en zone inondable sur un ancien dépotoir.

En ce sens au moins, l’impact du Front de Maine de Claude Vasconi est une réussite spectaculaire. D’autant plus que la ville d’Angers à, grâce à lui, échappé à la catastrophe. En effet, lorsque Jean Monnier, l’ancien maire de la ville, a lancé en 1986 le concours d’urbanisation du site des anciens abattoirs, sur la rive droite du fleuve face au château, il existait déjà pour le site un projet routier destiné à rejoindre l’autoroute, avec deux échangeurs au débouché du pont de la Basse Chaîne au pied du château. Projet d’autant plus étonnant que l’autre rive du fleuve est déjà occupée par l’autoroute qui, depuis sa construction, a coupé le c½ur de la ville mieux que la rivière ne l’avait jamais fait et éloigné les habitants de ses berges.



«J’ai refusé de faire l’autoroute, au risque d’être hors concours», explique Claude Vasconi. Pas par dogmatisme, «la route fait partie de l’acte fondateur de l’urbanisme», dit-il, mais parce qu’en 1986, ils étaient déjà quelques-uns à questionner la pertinence des ‘voies sur berges’, surtout avec la proximité si proche du quartier historique, toujours bien vivant, de la Doutre. Hors concours certes mais avec la volonté de convaincre, d’expliquer à un maire pas toujours heureux dans ses choix d’urbanisme et qui n’en demandait pas tant, que le projet initial, tel qu’il avait été imaginé par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, était issu d’un mode de conception en vogue mais désastreux. «J’aime ce château, les terrasses vertes, cette ville pleine de musées magnifiques ; j’aime l’échelle angevine», offre-t-il en guise d’explication d’un effort allant bien au-delà de ce qui était requis.



La nécessité d’une circulation organisée d’une rive à l’autre demeurant, après avoir effacé les échangeurs, Claude Vasconi a donc tracé une nouvelle voie en profondeur dans l’axe du pont pour le relier au réseau existant augmenté d’une avenue parallèle à la Maine pour structurer ce nouveau quartier, un ‘parc aquatique’ proposé en lieu et place de la friche inondable. Sur l’espace libéré au bord de la rivière, il a prescrit une série d’immeubles en peigne afin d’offrir aux habitants la vue vers le château. Ou la rivière ou les deux. Mais surtout vers le château, une façon d’accrocher ainsi ce quartier neuf aux sédiments les plus anciens de la cité.

«Jean Monnier [le maire] a été sidéré par ma réponse et a tout de suite compris la portée du projet», explique l’architecte. Tellement bien compris d’ailleurs que Claude Vasconi a hérité de la construction des immeubles du peigne. Ces derniers ne font pas forcément l’unanimité – on leur reproche notamment de ne pas s’insérer harmonieusement dans le prolongé du quartier historique de la Doutre – mais nul ne remet en cause l’inspiration du tracé du quartier. A noter quand même que l’architecte a réussi à construire 500 logements (habitat mixte, location ou accession) qui, selon ses v½ux, ont vue sur le château à 525 euros le m², conformément au cahier des charges, à environ cinq minutes du centre ville, à pied ! Et à deux minutes de l’entrée du parc qui permet de marcher des kilomètres sans croiser une voiture.



«C’est vrai que des bretelles d’échangeurs étaient prévues et qu’il [Claude Vasconi] a complètement reprofilé le quartier et préfiguré ce qui allait devenir le Parc de Balzac», confirme Daniel Roussel, directeur du service Urbanisme à la Ville d'Angers et architecte lui-même. C’est en effet Claude Vasconi qui avait imaginé que cette zone soit transformée en parc à l’aide de grands canaux destinés à recevoir l’eau en cas de crue de la Maine et que la rive du Front de Maine soit aménagée en quai de promenade. Le plus étonnant est qu’il a ainsi permis au lieu de retrouver son rôle de prairie tenu pendant des siècles, jusqu’à la construction des abattoirs en 1830 dont la démolition a permis la construction du Front de Maine.

«Dans une ville, les restaurants sont des points majeurs», explique, gourmand, Claude Vasconi. Le quartier, avant sa transformation, était le site de l’un des restaurants les plus emblématiques de la ville ‘Le Verre d’Eau’. L’architecte avait donc prévu un espace «capable de restaurer cette mémoire, devant le fleuve, face au château». Las, le restaurant est parti s’installer hors des murs de la ville. L’architecte a su conserver l’horloge d’origine des abattoirs qui vaudra mémoire donc. Il avait par ailleurs imaginé une avenue pleine de commerces et de boutiques, «comme une avenue parisienne, avec une grande brasserie à terrasse près du parc pour donner de l’animation à ce quartier de 8.000 personnes». Les commerçants n’ont pas immédiatement suivi. «Ca viendra», assure l’architecte.

De fait, le projet avait été articulé autour d’une nouvelle préfecture que l’Etat a finalement renoncé à construire. Aujourd’hui, c’est le siège de l’ADEME qui sera bientôt élevé à cet endroit. De plus, la salle du Nouveau Théâtre d’Angers à deux pas sera bientôt reconstruite et agrandie pour accueillir également le Centre National de Danse Contemporaine (projet confié à Architecture Studio). «Le théâtre et l’ADEME vont changer la fréquentation et la vie du quartier, le besoin de commerces tel que l’a imaginé Claude Vasconi se fera alors sentir», explique Daniel Roussel.



En attendant, les Angevins se sont d’ores et déjà appropriés le quartier tel qu’il donne sur la Maine sans même savoir à quel point le boulet routier, c’est une évidence aujourd’hui, est passé près. Le quai Tabarly est un endroit de promenade couru, le Parc de Balzac une vraie réussite et il n’est de meilleur symbole de la pertinence de la vision de C. Vasconi que ce soit justement là que les feux d’artifices du 14 juillet soient désormais tirés.

Photos courtoisie de Claude Vasconi


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Angers vue par Roland Castro [77]

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Posté le : 29/12/2004 à 14:21 (Lu 10397 fois)

L’archipel du haut plateau (Agence Castro-Denissof)

C’est une vision poétique autant que technique qui a permis à l’agence Castro-Denissof d’emporter le concours d’urbanisme du Plateau des Capucins, un site de 300 hectares à quelques encablures du centre-ville d’Angers. Une réponse sous forme d’archipel à un défi exemplaire.



«On peut parler de nouveau défi ; c’est une grande responsabilité et un grand risque». Gilles Mercier, chef du projet du Plateau des Capucins à Angers au sein de l’agence Castro-Denissof, mesure parfaitement la portée historique du projet de développement de ce vaste plateau de 300 hectares qui surplombe la Maine à l’est de la ville.



Ce territoire constitue à lui seul un évènement. En effet, c’était le site d’un aérodrome, apparemment très proche du centre-ville, à peine 10 minutes du centre historique en voiture, mais en réalité éloigné car sur l’autre rive du fleuve qui traverse Angers. Du coup l’urbanisation l’a contourné, préservant ainsi un vaste bout de campagne – prairies, bois, chemins vicinaux, quelques fermes, etc. - dans les limites intra-muros de la ville. L’achèvement d’un nouvel aéroport a offert l’opportunité d’un «développement exemplaire» sur le plateau, selon Daniel Roussel, directeur du service Urbanisme à la Ville d'Angers.

L’ambition est clairement exprimée. «Nous souhaitons que ce projet ait valeur d’exemple et nous nous positionnons dans le contexte suivant : comment faire vivre les gens dans un nouveau quartier avec une philosophie de développement durable dans le cadre de vie d’une ville de demain ?», explique Daniel Roussel. Le parti pris de refuser le lotissement – «ce serait pourtant plus facile car en deux ans, ce serait fini», dit-il - a été la base du concours d’urbanisme. Et c’est en partie parce que l’agence Castro-Denissof s’est emparée de cette «complexité possible» (Sophie Denissof), qu’elle a remporté ce concours en mai 2003.



Cette complexité est en réalité de deux ordres : technique disons, et sensorielle. En effet, comment faire «autre chose» tout en répondant au désir des gens de pavillon, de bout de jardin et de piste cyclable ? Comment éviter de calquer simplement une logique urbaine dans un endroit vierge ? Comment construire de la «vraie ville» sans tomber dans le piège de la ville nouvelle ? Comment relier une cité-ghetto, un collège et un CHU d’importance qui bordent le plateau tout en maintenant une cohérence d’échelle ? Autant de questions auxquelles Gilles Mercier a tenté de répondre.

Mais une complexité sensorielle également. «Ce plateau qui ondule légèrement nous a donné le sentiment qu’il y avait de grands éléments de ciel : comment créer une compacité et une densité qui offrent le sentiment d’être de quelque part tout en créant une présence de jardins avec des horizons ouverts ?», s’interrogeait pour sa part Sophie Denissof, convaincue qu’une ville est d’abord un «univers sensoriel». «Ce sont des nuances de lumière, de couleur, de matière qui forment l’identité», dit-elle.

De ces complexités est née la notion d’archipel composé «d’îles très franchement délimitées en s’appuyant sur ce sol qui se plie légèrement», explique Sophie Denissof. Des intuitions abstraites qui sont devenues des concepts qui ont finalement permis de garder des traces de ce plateau - les prés dans leurs dimensions, le tracé des chemins bocageux – d’imaginer des îles de petites emprises (1,5ha) avec des accès aux grands espaces «tressés» entre elles (lanières de jardins publics, familiaux ou de cultures maraîchères), de créer «une intimité de la solution proposée avec la réalité physique du lieu». Ou quand «l’esprit du projet prend le pas sur l’esthétique».



«Une ville n’est pas une collection de beaux objets ; le défaut des architectures récentes est qu’elles sont hors esprit des lieux», explique Sophie Denissof. «C’est l’archipel qui fait la cohérence, qui permet une respiration à l’échelle des petites places comme celles que l’on a trouvé dans La Doutre, qui offre un élément d’identité de la ville dans ses matières, dans ses échelles». Du coup ces îles seront autant de scénarii possibles qui devront ressembler à la ville qui existe, chacune pourtant avec son contexte particulier, sans jamais la même configuration, la même hauteur, la même densité. «Nous espérons créer une grande diversité des manières d’habiter, qu’à chaque fois ce soit un nouveau récit», explique Sophie Denissof. Créer en vingt ans une évolution, au sens darwinien du terme, qui prend habituellement deux siècles. «Une mutation douce», propose Gilles Mercier.



Les points d’ancrage du plateau ont été déterminés. Un «Château», vitrine technologique, en surplomb du collège Jean Moulin, déjà installé dans la pente, sera le pendant du château en amont ; les transports seront organisées autour d’une ligne de tramway, d’un ‘ring’ (boulevard circulaire) destiné à délimiter sans séparer et d’accès au contournement nord de la ville prévu ; enfin la Place des Capucins, centre de gravité de l’ensemble est un peu excentrée vers l’ouest, vers la cité Verneau de triste réputation, ostracisée dès sa création hors de la ville, pour l’intégrer comme partie pleine et entière du projet.



Le projet n’en est qu’à ses premiers balbutiements mais d’ores et déjà le concept d’archipel et la démarche qui l’accompagne sont la preuve d’une inspiration à la hauteur du projet. «Nous avions visité Angers, la Doutre, un quartier ancien, et le Lac de Maine, un quartier récent. Nous avions été touchés par le sentiment fort d’être dans une ville», se souvient Sophie Denissof. Son v½u est justement que les futurs habitants des 4.000 logements prévus partagent aussi ce sentiment, «être dans un endroit neuf comme s’il avait toujours été là».

Photos courtoisie de Castro-Denissof


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Le Musée des Beaux-Arts d'Angers [112]

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Posté le : 30/12/2004 à 13:37 (Lu 10388 fois)

Musée des Beaux-Arts d’Angers : un musée contemporain classé monument historique

Angers peut s’enorgueillir d’un Musée des Beaux-Arts de très belle facture, d’ailleurs inauguré en grandes pompes le 17 juin dernier, né de la collaboration efficace et sans arrière-pensées entre un ACMH, Gabor Mester de Paradj, et un architecte, Antoine Stinco, muséographe contemporain.



Les Angevins en seront eux-mêmes étonnés mais leur Musée des Beaux-Arts d’Angers (MBA), (ré)ouvert le 19 juin 2004, conçu autour et avec le Logis Barrault, édifié entre 1486 et 1493, sur un site antique et médiéval, est un musée contemporain.

Le paradoxe peut prêter à sourire, voire aux grincements de dents. Ces derniers ont d’ailleurs signé l’échec de deux projets précédents, en 1973 et 1982, au stade pourtant de la mise en chantier, quand partisans de l’architecture patrimoniale (les représentants des Musées de France) se sont opposés avec succès aux idées de Philippe Mornet, architecte au service des monuments historiques, puis à celles de Pierre Prunet, architecte en chef des monuments historiques (ACMH).

Pierre Prunet prenait d’ailleurs quelques années plus tard une revanche, ‘historique’ s’il est permis de l’écrire ainsi, avec la remarquable toiture de la Galerie David d’Angers, qui juxtapose les matériaux modernes (structure de fer, emploi du béton et du verre) pour couvrir une abbatiale du XIIIème siècle qui jouxte… le MBA.

Bref, il fallut la volonté sans faille du maire de l’époque, Jean Monnier, et de son successeur, Jean-Claude Antonini, pour que soit créé en ce lieu un musée contemporain qui permette cependant la rénovation d’un corps d’édifices disparates dont la construction s’échelonnait du XVème au XIXème siècle. Il fallut aussi une coopération étroite entre Gabor Mester de Paradj, ACMH, (qui faisait d’ailleurs partie du jury du concours) et Antoine Stinco, architecte, (à qui l’on doit notamment le musée d’Art contemporain de Toulouse et la rénovation de la galerie nationale du Jeu de paume à Paris), à qui fut finalement confiée la mission de rénover les parties les plus récentes et la création d’espaces nouveaux. Une coopération qui a été rendue possible par la création d’une mission de coordination ad hoc, dont le travail, exemplaire en l’occurrence, pourrait (devrait ?) servir de modèle à l’avenir, d’autant qu’elle n’a coûté au final à la Ville d’Angers que 150.000 euros supplémentaires sur un budget final de 33 millions d’euros. Cette mission de coordination est «la clef de voûte» de cette opération, s’amuse Antoine Stinco.



Au final, si la remarquable restauration de l’enveloppe a respecté les références architecturales du site, l’aménagement des espaces muséographiques existants et la création des nouveaux espaces, la salle des réserves notamment, ne cèdent en rien au projet initial d’un musée contemporain. De plus, chacun des deux architectes peut à bon droit se targuer d’exploits technologiques : l’emploi de la technique du plancher connecté, basée sur la réutilisation des poutres et des solives existantes, pour Gabor Mester de Paradj (une technique qui a d’ailleurs fait l’objet d’un brevet), une grande salle suspendue «par trois cheveux», pour Antoine Stinco, et un décaissement de sept mètres creusé dans le schiste sous deux bâtiments qu’ils peuvent revendiquer l’un et l’autre puisque le premier a dû réaliser les plans du second.



Plus étonnant encore est la cohérence de l’ensemble puisque les «cheminements» imaginés par Antoine Stinco permettent de passer d’un lieu à l’autre sans heurts, sans ‘jet lag’, d’oublier qu’il s’agissait au départ de sept bâtiments distincts et qu’il en a lui-même ajouté deux. Les contrastes, qui jouent notamment sur le volume des différents espaces, sont clairement perceptibles sans être jamais agressifs, le compromis signé par les deux architectes entre la logique de restituer l’histoire et celle de faire de ce ‘logis’ un musée contemporain n’étant pas que de façade. De fait, c’est sur la terrasse, au tapis géométrique rigoureux, entourée de murs anciens, que ce contraste est le plus saisissant.

«Le musée des Beaux-Arts est un enchevêtrement de styles et de constructions. Notre ambition était de valoriser l’identité de chaque époque et de mettre en harmonie l’ensemble des bâtiments. Sur les façades, nous avons voulu préserver l’authentique plutôt que d’engager une restauration neuve. Ainsi, par exemple, nous avons remis en place la loggia voûtée, l’une des particularités du logis Barrault», explique l’ACMH. «Mon premier objectif était de mettre en scène un lieu vivant qui facilite la découverte et favorise la curiosité de différents publics. Je ne cherche pas à copier le passé en utilisant le même style architectural. Ma mission a été de créer de nouveaux espaces en rapport avec leur fonction», assure le second. Paradoxe donc d’un musée contemporain dans un écrin historique propre à bluffer les visiteurs.



Les «cheminements» d’Antoine Stinco sont d’ailleurs à plusieurs niveaux puisque le réaménagement proposé permet désormais de relier des quartiers de la ville qui ne communiquaient pas entre eux, les architectes ayant eu la délicatesse de proposer que la grande salle d’accueil soit également un lieu de passage ouvert aux promeneurs.

Ainsi, 200 ans après sa première ouverture en tant que musée municipal (1805), le site concilie désormais l'histoire et la création, la muséographie la plus moderne et le confort de visite. Sur une surface totale de 7.000 m², chaque visiteur dispose d’un libre accès à un espace de 4.000 m², organisé comme suit :
• 2.500 m² pour les collections permanentes,
• 500 m² pour les expositions temporaires,
• 1.000 m² pour les espaces d’accueil du public : halls d’accueil, passage des musées, auditorium, salle vidéo, café, boutique…



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Théâtre du Front de Maine, chantier du Quai [122]

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Posté le : 30/12/2004 à 18:55 (Lu 10385 fois)

Dans deux ans, le Quai, le théâtre du Front-de-Maine
Le 2 novembre 2004, le maire a symboliquement posé la première pierre du Quai. Le futur espace culturel doit ouvrir ses portes dans deux ans.

"Face au château, ce nouvel équipement est emblématique, tant pour le rayonnement culturel d'Angers que pour notre projet de réunir les deux rives de la Maine", a souligné le maire, le 2 novembre, en engageant symboliquement le chantier du Quai.

Les travaux ont démarré au printemps avec la démolition de bâtiments boulevard Henri-Arnauld, puis, en juin, du théâtre Beaurepaire. Le terrassement, achevé mi-novembre, a permis d'extraire quelque 15 000 m3 de déblais. Trois grues ont été installées pour engager les fondations puis l'élévation des quelque 16 000 m2 du futur théâtre. Après la réalisation des parkings en sous-sol, le plancher du rez-de-chaussée devrait être livré en février 2005 et le gros ½uvre en décembre. Les aménagements intérieurs et l'équipement pourront alors être réalisés jusqu'en octobre 2006, date à laquelle les futurs utilisateurs - le Nouveau Théâtre d'Angers (NTA) et le Centre national de danse contemporaine (CNDC) notamment - prendront possession du lieu. L'ouverture au public est prévue dans deux ans.
Au total, 33 ME seront investis avec des participations de l'état, de la Région, du Département et de l'Europe, qui devrait verser environ 2 ME.



Culture pour tous

Conçu par l'équipe parisienne Architecture Studio, le Quai pourra accueillir divers types de spectacles, même simultanément, dans trois espaces distincts :
- une grande salle de 970 places avec parterre, balcons et une fosse d'orchestre pour quatre-vingts musiciens ;
- une deuxième salle, totalement modulable côté scène et côté public grâce à des gradins télescopiques et une jauge variant de 400 places assises à 960 places debout.
- le forum, à la fois entrée du théâtre et espace d'accueil pour des manifestations artistiques, expositions, cirque... Il aura un volume comparable à celui d'une salle de sport et 11 m sous plafond.
Donnant rue de la Coulée, la cour technique recevant les décors sera entièrement fermée afin de limiter les nuisances aux riverains.

Outre l'administration et les loges, on trouvera au Quai une salle de répétition pour le théâtre et quatre studios pour la danse. Cerise sur le gâteau : une terrasse avec vue imprenable sur le château et un restaurant panoramique seront créés sur le toit du Quai, accessibles par un ascenseur même hors utilisation du théâtre. Enfin, un parvis sera aménagé face à la Maine, il pourrait accueillir une fontaine de Niki de Saint-Phalle.
"Cet équipement va donner au NTA, au CNDC et à son école supérieure de danse contemporaine les moyens de travailler dans de meilleures conditions, a souligné le maire. C'est une reconnaissance du travail important que mènent ces deux institutions nationales au service de la culture pour tous. Parallèlement, le Quai va renforcer la vocation artistique et culturelle déjà forte de la Doutre."

Projet d'aménagement pour les abords

Autour du Quai, la Ville va réaménager les espaces dans un large périmètre englobant le futur siège de l'Ademe, les rues de la Tannerie et de la Coulée, la cale de la Savatte, le port et une partie du boulevard Henri-Arnauld. Différentes mesures seront prises. Le 16 novembre, Monique Pirotais, maire-adjoint aux Paysages urbains, a présenté les grandes lignes du projet aux riverains en précisant que le dossier serait discuté au sein du conseil consultatif. Une première réunion a d'ailleurs eu lieu le 23 novembre.

> Circulation. L'objectif est d'éviter la circulation de transit boulevard Dumesnil.

> Stationnement. Les riverains redoutent les problèmes les soirs de spectacle. "Beaucoup de spectateurs viendront en cars, a souligné Monique Pirotais. Par ailleurs, cent quatre-vingts places seront créées sous le théâtre et le parking de l'Ademe sera accessible le soir." Le stationnement sera supprimé le long de la Maine, mais le parking du Quai sera ouvert le jour (payant). Place La Rochefoucauld, la présence des poids-lourds pourrait être remise en cause.

> Base des camping-cars. "Elle sera déplacée rue Couffon où la Ville aménagera en 2005 un espace pour les cars de touristes stationnés place Kennedy", a précisé Raymond Perron, adjoint à la Voirie. Le port de la Savatte devrait faire l'objet de travaux de désenvasement afin de faciliter l'accueil des bateaux.

> Ademe. "Le permis de construire n'a pas encore été déposé pour la construction du siège social de l'Ademe, mais le projet pourrait démarrer fin 2005 - début 2006", a prudemment indiqué Monique Pirotais. Le terrain, dont l'Ademe est désormais propriétaire, est utilisé par le chantier du Quai afin de limiter les nuisances pour le quartier.

> Boucle verte. Après la place Maurice-de-Farcy, la création de ce mail vert se poursuit ; il reliera, rive droite, lac de Maine, étang Saint-Nicolas, parc de Balzac, berges de la Maine, île Saint-Aubin et futur quartier Verneau-Capucins.

Webcam du chantier


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Angers aussi est en prise avec ses Halles [123]

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Posté le : 30/12/2004 à 18:59 (Lu 10384 fois)

Projet de Rénovation
du Centre Commercial des Halles
L’historique du projet
Après une période de forte activité, le centre commercial des Halles, implanté en 1984, connaissait depuis plusieurs années, une baisse significative de fréquentation de la clientèle, une fermeture de nombreux commerces alimentaires et un vieillissement du bâtiment.

En janvier 1999, le conseil syndical des Halles, constatant cette perte d’attractivité du centre commercial, a sollicité la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Angers afin de réfléchir aux différentes solutions permettant d’enrayer cette situation. Après une analyse commerciale et financière, deux orientations s’offraient :

• l’implantation d’une supérette ou d’un supermarché à l’emplacement des locaux vacants,
• une solution plus radicale, consistant à restructurer complètement les Halles en faisant appel à un promoteur de centre commercial.
Après de nombreuses réunions entre les exploitants/copropriétaires, la ville et la CCI, il a été convenu, d’un commun accord, qu’il était impératif de privilégier un projet structurant. Le Groupe APSYS, après appel à projets, a été retenu par la Ville d’Angers et la CCI pour conduire ce vaste chantier en novembre 2001. Beaucoup de chemin a été parcouru sur une année.

Le constat
L’ensemble des promoteurs avait dressé le même constat :
• une situation géographique intéressante, mais mal exploitée,
• une architecture ne correspondant plus aux besoins commerciaux actuels,
• un plan marchandisage inadapté,
• un manque d’image du centre commercial,
• un atout : le parking,
• des commerçants alimentaires de bonne qualité,
• des accès " compliqués ",
• une surface commerciale limitée (6 334 m2 dont 4 287 m2 de surface commerciale),
• la complexité de la gestion de ce centre avec 43 copropriétaires.
Il convenait donc de repenser intégralement la politique et l’organisation commerciale de ce poste.



L’objectif
L’objectif commercial de cette restructuration est multiple :
• offrir un équipement commercial complémentaire à celui existant en centre-ville
• drainer une zone de chalandise plus large
• freiner l’évasion commerciale qui existe vers la périphérie de l’agglomération angevine
• adjoindre une nouvelle cible de clientèle, plus jeune.

Le projet commercial
Au vu de cet objectif, le projet commercial doit s’organiser autour de :
• la destruction du bâtiment actuel et la reconstruction d’un pôle plus rationnel correspondant aux attentes du consommateur, et complètement extraverti sur les espaces publics périphériques,
• l’extension de la surface de vente qui, pour des raisons commerciales et financières, doit impérativement excéder les 12 000 m2.
• L’implantation d’une moyenne surface alimentaire très qualitative, permettant aux consommateurs d’effectuer l’essentiel de leur achats et de freiner l’évasion commerciale,
• l’adjonction de moyennes surfaces non alimentaires, dans les secteurs de l’équipement de la personne ou de la maison et dans les domaines de la culture, des loisirs et du sport.
L’implantation d’enseignes nationales de renom permettra d’attirer une nouvelle population et notamment les tranches d’âge 30/40 ans,
• la mise en place d’une politique d’animation de ce site.

Aménagement et paysage urbains
Les Halles un véritable enjeu pour la Ville
Situé dans l'hyper centre entre La place Mondain Chanlouineau les rues, Plantagenêt, Baudrière et à 100m de la place du Ralliement, le projet de reconstruction des Halles doit fortement contribuer à renforcer et asseoir la position du centre ville comme premier pôle commercial de l'agglomération, voire du département.
Cette reconquête des Halles va permettre à la fois d'élargir et de diversifier l'offre commerciale du centre et d'accroître ainsi son pourvoir d'attraction. Au-delà, l’implantation même des Halles dans la partie basse du centre ville est une première étape dans la volonté de rapprocher la ville et les Angevins de la Maine. Le projet du théâtre, Le Quai, sur l’autre rive, contribuera aussi à cet objectif. Aux côtés de la Chambre de commerce et d'industrie et du Groupe Apsys qui pilotent le projet commercial, la Ville d’Angers s'implique fortement dans la prise en charge du réaménagement des espaces urbains alentours.

Elle va construire, dans la ZAC Thiers-Boisnet, un parking de 450 places, en complément du parking de la République maintenu sur place. Tout en doublant l'offre actuelle de places couvertes dans ce secteur, le parking Thiers-Boisnet permettra d'accueillir les 350 places amodiées (louées à l'année par les résidents du centre ville) du parking de la République, le libérant ainsi complètement au profit des clients des commerces du centre. La ville s'inscrit dans la continuité de son action en faveur du développement du commerce de centre ville face au développement des grands centres commerciaux de périphéries.

Cela s'est déjà traduit par :
• la création du plateau piéton dans les années 1980 et sa rénovation dans les années 1990 accompagnée d'une politique active de dynamisation du centre ville avec l'arrivée de nouvelles enseignes commerciales nationales (FNAC, ZARA, SEPHORA...) ;
• la mise en place des diverses campagnes de ravalement des façades pour rendre le centre ville plus attrayant ;
• le soutien à l'animation commerciale en lien avec l'association des Vitrines d'Angers, notamment à travers la manifestation Soleils d'hiver ;
• enfin, plus récemment, le réaménagement du quartier Saint-Laud autour de la construction de la nouvelle gare, de trois immeubles de bureaux et, à la charge directe de la Ville, d'un parking en silo de 450 places.

A l’endroit même des anciennes Halles, ce programme représente une authentique requalification d’un espace situé en plein c½ur d’Angers, en développant une offre diversifiée associant grande et moyennes surfaces, boutiques et restaurants.

les espaces commerces-loisirs
nouvelle génération
Créé en 1996, le Groupe Apsys est spécialisé dans la conception et le développement d’espaces commerciaux multifonctionnels. Une expertise originale se démarquant par le souci d’anticiper l’évolution des habitudes de consommation, une approche globale du métier, l’engagement pour un développement durable, des programmes sur-mesure et le suivi dans le temps de chaque opération. A la fois investisseur, développeur, commercialisateur, gestionnaire et animateur, le Groupe Apsys s’investit sur le long-terme dans l’intérêt de tous : villes, enseignes et consommateurs. Plus qu’un maître d’½uvre : un opérateur global respectueux de la dimension locale.

15 centres gérés à ce jour, soit 500 000 m2 de centres commerciaux en activité,
80 millions de visiteurs par an, plus de 370 000 m2 d’opérations en développement, notamment en France avec des projets sur les villes de Paris, Tours et Angers, … En moins de sept ans, les programmes d’Apsys ont donné le ton d’une nouvelle génération d’espaces commerces-loisirs où l’acte d’achat est définitivement lié à la dimension plaisir.

Moderne, intégrée, inédite.
L’élaboration architecturale du projet est basée sur 3 principes forts :
• Ouverture sur la ville
Le centre commercial est complètement tourné vers l’extérieur, en relation directe avec la ville, le quartier. Toutes les surfaces commerciales ont accès direct sur la rue et les façades sont très majoritairement traitées en produits verriers transparents.
Pour faciliter les aménagements intérieurs tout en conservant cet effet de transparence, des structures de type clefs en bois et résille inox ont été apposées.
• Intégration au style de la ville
La volonté architecturale consiste en une intégration harmonieuse aux volumes environnants. De chaque côté du bâtiment, les façades sont de hauteur équivalente aux immeubles voisins. Au final, le bâtiment se mêle naturellement aux volumes présents.
• La prédominance d’éléments verticaux rappelle le découpage segmenté des immeubles avoisinants.
• La non-continuité des horizontales permet de souligner les déclivités des rues et s’identifie aux logements " en escalier " qui lui font face.
• Les façades du bâtiment conçues à l’image de celles qui lui font face créent au niveau des places Mondain Chanlouineau et République des volumes fermés, cohérents à dimension humaine.
• Modernité et personnalité

Enfin, dernier parti pris architectural : insuffler au bâtiment une identité propre, et forte, du fait de sa destination et de son emplacement historique. Il y a toujours eu des Halles au bâti particulier et identifiable en ce lieu. Un ouvrage au caractère affirmé en quelque sorte.L’utilisation de matériaux modernes et nobles, verre, métal, cuivre, enrichit la façade pour lui donner un aspect moderne et pérenne.

Enfin, tous les événements techniques (sorties de toiture, quai de livraison, machinerie) ont reçu une attention toute particulière afin d’être non visible et de participer activement à l’image architecturale globale du projet.

Webcam du chantier des Halles


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Encore le Musée des Beaux-Arts : 2004, l'année d'Antoine Stinco [207]

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Posté le : 01/01/2005 à 17:25 (Lu 10377 fois)

Antoine Stinco s’est depuis longtemps libéré de la peur de «ne pas être moderne». Du coup il se garde des «querelles absurdes». Avec bonheur comme en témoignent ces trois réalisations – un musée, une maison de la culture et un ensemble immobilier – achevées en 2004.

Musée des Beaux arts d’Angers, extension et muséographie

Maîtrise d’ouvrage : Ville d’Angers
Date de réalisation : Concours 1996 – Livraison en mai 2004
Surface utile ou SHON : 7.000 m2
Montant des travaux : 12.902 K¤ (global : 33.000 K¤)
Descriptif des prestations : Extension et muséographie

Eléments principaux du programme : C’est un des premiers musées du XIXème siècle construit autour d’une maison du XVème (le logis Barrault et un édifice religieux du XVIIème situé dans le quartier historique d’Angers. Le programme demandait une réponse réorganisant la muséographie de l’ensemble, ainsi qu’une extension de 4 000 m2 destinée à des réserves, ateliers et une salle d’exposition temporaire.
Son insertion urbaine délicate étant donné qu’un bâtiment de réserves devait se placer dans un ensemble historique. La solution devant être apportée à la salle d’exposition temporaire qui donne sur un jardin public abritant le Musée David d’Angers (sculpteur) et la bibliothèque publique d’Angers.
La muséographie : la réponse architecturale sur les espaces intérieurs devant revitaliser une collection caractéristique et exemplaire du goût du collectionneur du XIXème siècle mais ne comportant pas d’½uvres majeures.

Liste des membres de l’équipe dont Antoine Stinco est le mandataire : Laurent Vié, Architecte chef de projet ; Sylvain Deson, Architecte Directeur de chantier ; EVEN Structures : BET Structures ; COTEBA Management : BET Fluides ; Studio Leroy-Mutterer, Signalétique
Mission de maîtrise d’½uvre exercée : Loi MOP + exe


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Un tramway pour Angers [300]

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Posté le : 02/01/2005 à 03:12 (Lu 10370 fois)

Longue de 12 km, la première ligne de tramway desservira le c½ur de l’agglomération entre Avrillé et La Roseraie.

Plus de 30 000 voyageurs par jour sont attendus pour desservir les grands pôles d’emplois de la ville.

Avrillé-La Roseraie par le centre ville. Le tracé de la première ligne a été adopté, en décembre 2002, par le conseil de la Communauté d’agglomération et en février 2003 par le syndicat des transports de la région angevine (SYTRA). D’une longueur de 12 km environ, le tramway desservira le centre hospitalier universitaire (5700 emplois et 3000 visiteurs par jour), les facultés de santé et Saint-Serge (6500 étudiants), le multiplexe Gaumont (17 000 spectateurs par semaine), l’hôtel de ville (1500 emplois et 12 000 visiteurs par jour), la gare (5 millions d’usagers par an), la cité administrative (1500 emplois), le lycée Chevrollier (2500 élèves), La Roseraie (17 000 habitants) et Orgemont (5000 emplois). Autant de pôles qui devraient nourrir un trafic journalier évalué à plus de 30 000 voyageurs. Le coût s’élève à environ 173 millions d’euros HT pour la réalisation de cette première ligne, soit environ 14,4 millions d’euros du kilomètre. Cette estimation faite pour un tramway sur pneus comprend l’achat du matériel (des rames de trois voitures d’une capacité de 250 places), les aménagements de voirie et la création de stations.

Sur pneus ou sur rails ?

Rien n’est encore décidé pour l’heure.
Les études lancées en début d’année devraient permettre de faire le choix le plus pertinent.

Deux types de véhicules sont en concurrence. Rouen, Caen, Clermont-Ferrand ou Orléans ont adopté le tramway sur pneus. Le “Translhor” et le “Bombardier” utilisent un guide mécanique constitué d’un rail central. Leur capacité est de 150 et 300 personnes par rame. La formule du tramway ferré est plus coûteuse, mais elle réserve moins de surprises sur le plan technologique. Sur rail ou sur pneus, le tramway s’annonce comme la seule solution pour répondre à l’engorgement du centre ville. Quelques chiffres suffisent à expliquer les enjeux : un trafic en croissance de 33%, ces dernières années, une saturation des transports en commun aux heures de pointe avec un bus toutes les 23 secondes au carrefour Foch - Alsace, 15 000 montées et descentes par jour sur la place du Ralliement !

e projet de tramway s’accompagne d’un autre grand chantier, celui du plan de déplacements urbains (PDU) dont les études sont en cours.

Le tramway n’est pas la seule réponse pour lutter contre l’asphyxie qui menace la circulation urbaine. Il s’accompagne de mesures spécifiques : nouveau plan de circulation dans la ville, nouveau partage de l’espace public et des voiries, nouvelle politique de stationnement. L’implantation de parkings d’échanges est programmée afin que les automobilistes venant de l’extérieur puissent stationner leurs véhicules à la journée et partir de ce point pour emprunter tramway ou bus. De fait, L’arrivée du tramway ne se fera pas au détriment de la circulation des bus. Il est prévu un redéploiement des véhicules dans les communes de première et deuxième couronne tandis que des expériences nouvelles (minibus notamment) seront envisagées pour améliorer les dessertes dans l’agglomération.

Le chiffre
14,4 millions d’euros, c’est le montant d’un kilomètre de tramway sur pneus. Un coût beaucoup moins élevé qu’un kilomètre d’autoroute urbaine, évalué à 30 millions d’euros.



Un investissement habituel
pour un ouvrage de cette ampleur
Coût et financement

. De 173 à 192 M¤ HT d’investissement

Le coût de réalisation d’un projet de tramway diffère en fonction du tracé, du matériel utilisé, de la réorganisation du réseau de bus, des aménagements.

Le coût de réalisation de la première ligne de tramway comprenant le matériel roulant, le site propre, les stations, les aménagements, les études, l’accompagnement administratif est évalué entre 173 M¤ HT pour un tramway sur pneus et 192 M¤ HT pour un tramway sur fer.
Comme toutes les infrastructures d’une agglomération, un projet de tramway a donc un coût important. Ce coût est comparable à ce qui a été investi par ou au profit de la collectivité pour améliorer ses infrastructures : 60,2 M¤ HT pour la construction de l’usine des eaux, 450 M¤ HT pour la réalisation de l’A11 ou bien encore 104 M¤ HT pour le transfert de l’usine d’incinération.

Comment financer le projet ?
Le financement du projet de tramway est assuré par :

* des emprunts à 30 ans faits auprès d’un groupe de banques publiques ou privées,
* des subventions des partenaires (Région et Europe notamment),
* les ressources propres du SYTRA.

Le financement général du réseau de transport est assuré par :

* le versement transport des entreprises publiques et privées, taxe à laquelle sont assujettis tous les employeurs de plus de neuf salariés
* et le «ticket voyageurs».

Les calendriers

Février 2003 Ouverture de la concertation

De Février 2003 à Avril 2005 Exposition itinérante, réunions publiques, réunions thématiques.

Avril 2005 Clôture de la concertation

Mai 2005 Approbation du dossier de Déclaration d’Utilité Publique

Automne 2005 Enquête publique*

Printemps 2006 Déclaration d’Utilité Publique


*L’enquête publique
L’enquête publique est une procédure dont l’objet est d’informer le public et de recueillir, préalablement à certaines décisions ou à certaines opérations, ses appréciations, suggestions et contre-propositions.

Cette étape est essentielle. Elle permet aux habitants de s’exprimer officiellement sur le projet de tramway.

Des commissaires enquêteurs indépendants tiendront des permanences dans les communes du Sytra.

En allant à leur rencontre, les habitants se donneront les moyens de faire consigner par écrit leurs appréciations, suggestions et propositions qui pourront être retenues par les commissaires enquêteurs, chargés en fin de parcours, d’émettre un avis sur le projet de tramway.

2004

* Etudes préliminaires
* Etudes d’aménagement
* Présentation du tracé précis de la 1ère ligne, à l’automne (fin octobre)
* Etude de faisabilité de la 2ème ligne


2005

* Dépôt du dossier de Déclaration d’Utilité Publique (DUP)
* Projet détaillé
* Lancement des appels d’offres de travaux


2006

* Début des travaux : ils concerneront, dans un premier temps, la construction du centre de maintenance (près de l’ancien aérodrome à Avrillé)


2007

* Début des travaux de la ligne de tramway et des réseaux


2008

* Travaux
* Livraison de la première rame
* Essais


2009

* Fin des travaux
* Mise en service commercial de la 1 ère ligne tramway d’Avrillé à Angers-sud (La Roseraie)

12
Le nombre de kilomètres de la première ligne entre Avrillé et Angers Sud - La Roseraie

15
Le nombre de rames prévues dont 13 en circulation et 2 au dépôt, sachant qu’une rame est composée de plusieurs « voitures » ou « compartiments ».

19
Le nombre d’heures pendant lesquelles le tramway circulera chaque jour, soit de 5h du matin à minuit.

25
Le nombre de stations sur le tracé du tramway

21
La vitesse moyenne du tramway en km/h sur la première ligne
32
La longueur moyenne en mètres d’une rame

40
le nombre de minutes pour relier les deux extrémités du tracé
80
La vitesse de pointe que peut atteindre le tramway

200 à 400
Le nombre de places dans les parcs-relais

250
Le nombre de personnes que le tramway pourra transporter en même temps

2009
La date de mise en service de la première ligne

35 000
Le nombre de voyages par jour assurés par le tramway dès sa mise en service sur les 190 000 voyages prévus sur le réseau de transports en commun

200 M HT euros
Le coût d'investissement de la première ligne de tramway





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Le bâtiment de l'ADEME au Front de Maine [360]

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Posté le : 02/01/2005 à 14:37 (Lu 10364 fois)

Un exemple d'immeuble HQE. : le projet de l'ADEME.
(Je précise que le centre social de l'ADEME est implanté à Angers, dans un bâtiment exigu, et que le projet présenté ici est le futur siège social de l'ADEME).










Cet immeuble a pour particularité d'utiliser des capteurs solaires et de récupérer l'eau pluviale. Son but est justement de faire de grosses économies d'énergie en utilisant le plus possible la lumière naturelle, une climatisation naturelle aussi (par flux d'air), etc... Toutes ces solutions techniques sont susceptibles de rejaillir sur l'architecture d'IGH (c'est déjà le cas pour la clim avec des systèmes utilisés dans Torre Agbar ou Swiss Re par exemple).

Ce bâtiment étant un "serpent de mer", je suis incapable pour le moment d'en donner la date prévue d'inauguration.

Dernière info en date (bien elliptique...) :

C'est désormais décidé. Le siège de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) s’installera au Front-de-Maine. Vitrine des actions de l’ADEME (300 salariés), ce site sera un modèle en matière de développement durable avec deux bâtiments utilisant de façon importante le bois et le verre. Seront privilégiés la lumière du jour, le confort acoustique, la ventilation naturelle, un aménagement intérieur conçu pour faciliter les relations entre salariés. Livraison prévue pour fin 2005.

NB : les travaux n'ont pas encore commencé. Pire, le site sert actuellement à entreposer les engins de chantier utilisés pour la construction du théâtre du Quai... Donc, livraison prévue pour fin 2005 :

Pour en savoir plus, téléchargez ceci :
http://www.equipement.gouv.fr/rapports/themes_rapports/batiment/rap_2002-0215-01.pdf


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Edité le 02/01/2005 à 14:42 par MyNight

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Edité le 02/01/2005 à 14:58 par Phil

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Angers Loire Métropole est née aujourd'hui... [401]

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Posté le : 03/01/2005 à 07:48 (Lu 10347 fois)

L'agglomération du Grand Angers n'existe plus. Bienvenue à Angers Loire Métropole !

Ouest FRance, 2/01/2004

Citation
1. L'agglo angevine à 31 communes
Ce qui nous attend en 2005 : l'entrée des Ponts-de-Cé et de Soulaines

Justice, social, urbanisme, culture... En ce début d'année, nous vous proposons de découvrir ce qui va changer en 2005. Premier volet de notre enquête : la communauté d'agglomération devenue Angers Loire métropole depuis le 1er janvier. Plus important que ce critiquable changement de nom, le Grand-Angers est passé de 256 000 à 270 000 habitants, avec deux adhésions nouvelles : les Ponts-de-Cé et Soulaines. Le point sur les changements.

1er janvier 2005 : nouvelle date historique pour le Grand-Angers. Depuis samedi, la communauté d'agglomération regroupe 31 communes. Deux de plus qu'en 2004 : les Ponts-de-Cé, Soulaines-sur-Aubance.

Entièrement insérée dans le tissu de l'agglo, la ville des Ponts-de-Cé avait pourtant refusé d'entrer dans la communauté voici onze ans, quand ce qui était alors le « district urbain » était passé, d'un seul coup, de treize à vingt-sept communes. Principal motif de l'autonomie des Ligériens à l'égard d'Angers : une opposition entre deux fortes personnalités de l'époque : le président de l'agglo, Jean Monnier ; le maire ponts-de-céais, Guy Poirier. Le débat du moment sur un projet de rocade au sud de l'agglomération avait, de plus, accentué les rivalités. La ville des Ponts-de-Cé a préféré alors jouer son rôle de chef-lieu de canton, en créant une communauté à ce niveau.

Maine et Loire réunies

Au pied des statues du roi René et du chef andégave Dumnac, l'eau a coulé depuis, sous les ponts de la Maine et de la Loire. Les successeurs de Jean Monnier et Guy Poirier, Jean-Claude Antonini et Pierre-André Ferrand, ont abordé la question avec plus de sérénité. Outre la logique géographique et sociale, ils ont su regarder en face l'évidence d'un intérêt économique réciproque. Au point que les Ponts-de-Céais étaient prêts à se marier au Grand-Angers dès le 1er janvier 2004. Mais le préfet a préféré donner un an de plus aux élus du Sud-Loire, pour régler le sort de la communauté du canton, bousculée par le départ de son chef-lieu. Après des débats difficiles, une solution qui semble satisfaire chacun a été trouvée. La communauté du canton des Ponts-de-Cé, privée de sa ville, va fusionner avec celle de Brissac, sa voisine.

L'entrée de Soulaines-sur-Aubance dans la communauté d'agglomération d'Angers ne relève pas de la même démarche. Plus petite, plus éloignée de la ville, c'est délibérément que la commune du vignoble a choisi de s'en rapprocher. Depuis 1994, elle formait une petite communauté de communes avec ses deux voisines : Denée et Mozé. Cette dernière rejoint Thouarcé et le Layon ; les Denéens, Chalonnes et leur Loire. Ensemble, les trois villages avaient, du reste, un objectif très limité : construction d'une salle de sport et zones d'activités. Mais c'est surtout Mozé, où elles sont implantées, qui bénéficiait de ces dernières, Soulaines se trouvant à l'étroit au milieu de ses zones viticoles et trop excentrée pour attirer des entreprises. En revanche, Soulaines, explique son maire, Michel Calmet, a déjà l'habitude, pour l'enfance et la jeunesse, de travailler avec Mûrs-Erigné, qui est dans la communauté d'agglo angevine.

Alain BODY.

Ce qui change pour les Ponts-de-Céais

Depuis samedi, les Ponts-de-Céais sont habitants de la communauté d'agglomération d'Angers, Angers Loire métropole.

Impôts. Les entreprises payaient déjà, depuis 2000, non plus une taxe à la commune, mais une taxe professionnelle unique (TPU) à la communauté cantonale. Selon la mairie, la fiscalité ne devrait pas augmenter.

Compétences communales. La ville reprend à sa charge voirie, éclairage public, nettoyage des rues, entretien des véhicules municipaux, qu'assurait la communauté cantonale et qui n'entrent pas dans les compétences de l'agglo.

Eau potable et assainissement. Les Ponts-de-Céais, déjà desservis par l'agglo (qui puise en Loire... aux Ponts-de-Cé !) bénéficieront des prix préférentiels des usagers de l'agglo. La mairie estime à 28% la baisse des tarifs à attendre.

Déchets. Le traitement était déjà confié à l'agglo ; le prix baissera, comme pour l'eau. Pour la collecte, pas de changement dans l'organisation, sinon un horaire de ramassage avancé d'une heure. Pour le tri des déchets recyclés, au printemps, les Ponts-de-Céais n'auront plus à porter dans des conteneurs bouteilles en plastique, boîtes métalliques, papiers, etc. Le ramassage se fera, dans des sacs spéciaux, au porte à porte. Plus performant, ce service sera aussi plus cher.

Déchèteries. Celles de Villechien (gérée par l'agglo) et de Juigné restent ouvertes aux Ponts-de-Céais. Celle de Juigné reste propriété de l'ex-communauté de communes des Ponts-de-Cé (et donc désormais de la communauté de Brissac). Une convention avec l'agglo permettra de s'y rendre aux usagers des Ponts-de-Cé, de Mûrs-Erigné, Soulaines.

Zones d'activité. Deux zones d'intérêts communautaire passent sous la responsabilité de l'agglo : le Moulin-Marcille ; Vernusson-Pierre Martine. Cette dernière, emplie à près de 80%, était gérée par un syndicat intercommunal formé des Ponts-de-Cé et de Sainte-Gemmes : celui-ci est dissous. Au Moulin-Marcille, environ 25 hectares (sur 40) restent à aménager. Ce qui était déjà confié, par convention, à Anjou-Agglomération-Développement, la cellule économique de l'agglo. Le Grand-Angers devrait préserver l'orientation choisie par les Ponts-de-Cé pour cette zone : n'y accueillir que des activités liées au tourisme, à la nature, à la culture.

Urbanisme. La ville des Ponts-de-Cé a déjà fixé son urbanisation future dans un Plan local d'urbanisme (PLU). Mais elle l'a fait dans le cadre d'un schéma de cohérence territoriale, donc en harmonie, dans la méthode et l'esprit, avec l'agglo, notamment pour ouvrir ses quartiers sur ceux de ses voisines Trélazé et Angers. Ceci dans l'esprit de développement durable préconisé par l'agglo, avec deux sujets chers aux Ponts-de-Céais, le végétal et le tourisme.

Le personnel. Huit employés de l'ex-communauté ponts-de-céaise (pour la collecte des déchets) deviennent salariés de l'agglo. Les cinq employés de la régie ponts-de-céaise d'eau potable et assainissement rejoignent aussi l'agglomération, au service d'eau de la rue Chèvre. Trois autres employés de la communauté cantonale rejoignent le personnel municipal des Ponts-de-Cé.

Bâtiments. La communauté ponts-de-céaise siégeait dans un bâtiment des Ponts-de-Cé (1, rue Pasteur). Il revient à la ville. Celle-ci le loue cependant à la nouvelle communauté formée par le canton et Brissac, pendant deux ans, le temps qu'elle puisse construire ses propres locaux.



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Edité le 03/01/2005 à 07:49 par MyNight

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Re: Angers, cité laboratoire ? [478]

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Posté le : 04/01/2005 à 08:38 (Lu 10342 fois)

Les quartiers seront mieux logés
Ce qui nous attend en 2005 : le point sur les dossiers de rénovation urbaine
Cliquez pour agrandir la photo
Hervé Guérin, directeur général d'Angers Habitat et Jean-Claude Bachelot, adjoint au maire chargé du logement social.
Suite de notre série sur les changements programmés en 2005 avec le point sur la rénovation urbaine dans cinq quartiers de la ville. D'autres projets vont aussi sortir de terre ou des cartons. Le point avec Jean-Claude Bachelot, adjoint au maire chargé du logement social, et Hervé Guérin, directeur général d'Angers Habitat.

« Dans les quartiers, c'est le plus gros investissement consenti en aussi peu de temps depuis la Libération », rappelait Jean-Claude Antonini en accueillant, le 18 décembre, Jean-Louis Borloo. Le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale apportait la contribution de l'Agence nationale de rénovation urbaine (1), soit 60 millions d'euros sur les 280 millions injectés dans cinq quartiers (2) pendant cinq ans. Les bailleurs sociaux verseront 100 millions d'euros, les collectivités le reste.

80 des 280 millions d'euros seront consacrés aux travaux de voirie, aux aménagements d'espaces verts ou à la « résidentialisation » des immeubles (portes sécurisées, pose de clôtures, etc.).

La plus grosse partie de l'enveloppe sera naturellement affectée à la construction ou la réhabilitation de logements sociaux. Sur les 200 millions prévus, Angers Habitat en dépensera 156. En 2005, il construira ainsi 304 logements et en démolira 334. À titre d'exemple, deux tours Hamon vont disparaître avenue du général Patton, à Belle-Beille. « Sur l'espace libéré, nous allons bâtir 83 logements d'ici fin 2006 » illustre Hervé Guérin, le directeur général d'Angers Habitat.

En 2005 toujours, Angers Habitat réhabilitera 1 900 logements, dont 251 dans les îlots Est et Ouest de La Roseraie. « Parallèlement, on crée des locaux tertiaires, on refait les réseaux, on démolit des cages d'escalier pour donner une perspective au mail et on fait des travaux sur les ascenseurs » complète Hervé Guérin, pour bien montrer que la rénovation urbaine est un tout. Avec un seul objectif : « permettre aux habitants de bien vieillir ».


Hervé Guérin, directeur général d'Angers Habitat et Jean-Claude Bachelot, adjoint au maire chargé du logement social.

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Angers : chiffres INSEE [504]

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Posté le : 04/01/2005 à 16:03 (Lu 10338 fois)

Nombre de commune(s)(1) 12
Superficie en km² 227

POPULATION
Population
sans doubles comptes en 1999(1) 226 843
Densité de population
(habitants au km²) en 1999(1) 1000
Variation de la population
taux annuel moyen entre 1990 et 1999(1) + 0,77
dont variation due au solde naturel
taux annuel entre 1990 et 1999 + 0,63
dont variation due au solde migratoire
taux annuel entre 1990 et 1999 + 0,14
Population estimée
au 1er janvier 2003(2) ND

LOGEMENT (3)
Nombre total de logements
en 1999 104 988
Part des résidences secondaires
(y.c les logements occasionnels) en 1999 1,7

REVENUS FISCAUX (4)
Médiane du revenu fiscal par U.C.
en 2001 14 675,0
Part des ménages imposés
en 2001 59,2

EMPLOI-CHÔMAGE
Emploi total
(salarié + non salarié) au lieu de travail en 1999(3) 110 034
dont emploi salarié
au lieu de travail en 1999 101 457
Variation de l'emploi total
taux annuel moyen entre 1990 et 1999 + 1,37
Emploi total estimé
au lieu de travail au 31 décembre 2002(5) ND
Nombre de demandeurs d'emploi
(catégories 1-2-3-HAR) au 31 décembre 2003(6) 11 795
Taux de chômage
(au sens du BIT) au 31 décembre 2003(7) ND

ENTREPRISES-ETABLISSEMENTS (8)
Nombre d'établissements
au 1er janvier 2003 8 900
-Industrie 863
-Construction 731
-Commerce et réparations 2 412
-Services 4 894
dont 10 salariés et plus 1 069
dont 500 salariés et plus 10

ND : information non disponible S : information couverte par le secret statistique
Sources :
(1) Insee - Recensements de la population (population légale)
(2) Insee - Estimations localisées de population
(3) Insee - Recensements de la population (exploit. principale)
(4) Direction générale des impôts - Revenus fiscaux des ménages
(5) Insee - Estimations d'emploi - données provisoires
(6) ANPE
(7) Méthode nationale
(8) Insee - Répertoire Sirène - Champ ICS

Màj : 25 nov 2004


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Edité le 04/01/2005 à 16:04 par MyNight

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2005 : Angers Loire Métropole [613]

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Posté le : 05/01/2005 à 08:28 (Lu 10333 fois)

Ouest-France, le 5/01/2005

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Jean-Claude Antonini a présenté hier soir ses voeux et ses projets

L'année 2005 marquera une étape charnière dans le développement d'Angers : c'est le message qu'a adressé hier soir Jean-Claude Antonini, le maire et président de la communauté d'agglomération. Les projets ne manquent pas pour assurer à la ville un nouveau rayonnement.

« Il est temps pour Angers d'écrire une nouvelle page de son histoire. » Jean-Claude Antonini n'a pas fait l'économie d'une page, avec un discours de 45 minutes, hier soir, lors de la traditionnelle cérémonie des voeux. Elle se tenait pour la première fois aux Greniers Saint-Jean. Le maire et président de l'agglomération s'est voulu complet pour dresser le bilan et surtout évoquer les projets d'une année charnière : « 2005, une nouvelle étape pour le développement d'Angers. »

Les trente dernières années ont vu deux périodes. D'abord le rattrapage du retard en matière d'équipement. Puis, à partir du milieu des années 90, les services aux habitants. Désormais, il est temps qu'Angers « sorte de sa coquille et rayonne ». Jean-Claude Antonini veut « rassembler les hommes et les territoires ».

Le nouveau nom de l'agglomération, Angers Loire Métropole, marque cette volonté de changer de dimension et de rentrer, forte de ses atouts, dans la compétition européenne. Elle pourra compter sur la région, « aux côtés de l'agglomération pour financer le tramway ». Le tramway figure parmi les grands projets qui permettront de changer l'image de la ville. Avec l'Opération de renouvellement urbain, notamment les cinq quartiers qui bénéficieront de 280 millions d'euros. Jean-Claude Antonini compte d'ailleurs sur cet argent injecté dans l'économie locale pour favoriser l'emploi qui reste « une des priorités fortes ».

L'appel du pied aux entreprises de bâtiments et travaux publics a été explicite. Sans oublier « la locomotive économique » que devra être le Parc du végétal. Le développement durable « restera notre cap » en 2005, avec l'écriture d'un Agenda 21 intercommunal. Parmi les dossiers majeurs, celui de l'eau pour l'usine de retraitement de la Baumette.

Et bien sûr les déchets. En attendant la nouvelle usine d'incinération en 2010, un effort sera porté sur le tri sélectif. « Il doit devenir un réflexe. » Dans cette optique, le mercredi devient l'unique jour de ramassage des déchets recyclables.

Le nouveau départ d'Angers « doit se faire au service de ses habitants », a rappelé Jean-Claude Antonini. Pour les aider à s'approprier les grands projets d'aujourd'hui qui changeront le visage de l'agglomération dans les 10 ou 15 ans, le projet de ville sera présenté lors d'une exposition à l'automne au Musée des Beaux-Arts.

Guillaume BALLARD.


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Le projet du Parc du Végétal [660]

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Posté le : 05/01/2005 à 16:56 (Lu 10327 fois)

PARC DU VEGETAL : LE CONSEIL GENERAL 49 S’ENGAGE

Le 13 décembre 2004, le Conseil général de Maine et Loire a pris la décision de réaliser le Parc du végétal.

• Situé sur les communes d’Angers et d’Avrillé, le Parc sera un outil de promotion de la filière végétale angevine et des savoir-faire locaux, porteur d’une vaste ambition économique et touristique pour tout le département.

• Equipement structurant pour le pôle végétal de l’Anjou, il s’inscrit dans la candidature de l’Anjou à un pôle de compétitivité.

« L’homme à la conquête du végétal »

C’est le concept retenu pour le projet. Il sera décliné en 4 thèmes majeurs : le végétal mystérieux, le végétal
généreux, le végétal insolite et le végétal convoité. Plusieurs thèmes transversaux serviront de fil conducteur à la
visite : l’Anjou végétal, les espaces de floraison, les messages éco-citoyens et les arts associés.

Chaque thème, traité dans une zone spécifique, sera évoqué à travers des parcours botaniques et de découverte,
organisés autour d’une attraction principale et d’une attraction secondaire, ponctués d’animations et de spectacles,
et agrémentés d’activités événementielles. Lieu de connaissance et de respect du monde végétal, le Parc s’adresse à la fois à un public « famille » et un public « enfant ».

Points de repères

Le Parc du végétal occupera à terme une surface totale de 51 ha. L’aménagement initial représente 22 ha dont
11 ha pour l’espace de visite, et 11 ha pour l’ensemble des équipements nécessaires à son fonctionnement.

Le Parc proposera également des services destinés aux publics spécifiques : une école du végétal pour les scolaires
et un espace affaires pour les professionnels. L’ensemble de ces prestations représente un coût d’opération, toutes
dépenses confondues, de 104 M¤.

Le potentiel de fréquentation du Parc est estimé à 400 000 visiteurs, et le petit équilibre serait atteint avec une
fréquentation de 290 000 visiteurs.

Le Parc devrait employer 48 permanents et 56 saisonniers, et générer 8 M¤ de dépenses dans l’économie locale contribuant ainsi à la création indirecte de près de 80 emplois.

Les prochaines étapes

- janvier 2005 à novembre 2006 : réalisation des études techniques
- janvier 2007 à mars 2009 : travaux de superstructures et d’équipements
- printemps 2009 : ouverture au public

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Re: Angers, cité laboratoire ? [747]

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Posté le : 06/01/2005 à 08:57 (Lu 10321 fois)

Ouest-France, le 6/01/2005

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jeudi 6 janvier 2005
Le dernier tronçon de l'A 87 ouvre le 14
L'autoroute Angers-La Roche est finie avec 6 mois d'avance
Cliquez pour agrandir la photo
Le tronçon Les Essarts-La Roche de l'A 87 ouvrira, avec six mois d'avance, le 14 janvier, en fin d'après-midi.Franck Dubray
C'est le vendredi 14 janvier, à 17 h, que le premier automobiliste pourra emprunter le tronçon Les Essarts-La Roche-sur-Yon, sur l'autoroute A 87. Autoroute du sud de la France livre le dernier maillon de l'A 87 qui relie Angers à la préfecture de la Vendée, avec près de six mois d'avance sur le calendrier initial.

Moins de trois ans après l'ouverture de la section Angers-Cholet, l'autoroute A 87 s'achève. Le vendredi 14 janvier, à 17 h, « sous réserve de bonnes conditions climatiques », les Autoroutes du sud de la France mettront en service le dernier tronçon de 20 km entre Les Essarts et La Roche-sur-Yon. Le chantier s'achève avec près de six mois d'avance sur le calendrier initial : « Nous savions qu'elle était extrêmement attendue en Vendée, étant donné les conditions de trafic difficiles sur la nationale 160 entre Cholet et La Roche, surtout sur sa partie vendéenne », explique Jean-Pierre Boulet, le directeur opérationnel d'ASF. Une impatience traduite par le fait que ce dernier morceau du double ruban d'asphalte entre Anjou et Bas-Poitou ouvre à la circulation le même jour que son inauguration officielle. Le couper de ruban à la gare de péage de La Roche-sud aura lieu le matin du 14, à 11 h, avec Pierre Regnault, maire de La Roche-sur-Yon ; Philippe de Villiers, président du conseil général de la Vendée ; Jacques Auxiette, président de la Région ; le nouveau préfet de Vendée, Christian Decharrière, et le président d'ASF, Bernard Val.

Trafic attendu de 5 500 véhicules/jour

Pour le moment, le trafic entre Angers et Cholet est de 10 000 véhicules/jour et de 7 500 véhicules/jour sur la partie Cholet-sud-Les Essarts, ouverte en juin 2003. Sur Les Essarts-La Roche, ASF n'attend pas plus de 5 500 véhicules/jour au début : « Le trafic sur la RN 160 entre La Roche et Cholet est de 12 000 véhicules/jour mais nous ne prévoyons d'en capter qu'à peine la moitié. En effet, il y a beaucoup de trafic local qui ne viendra pas sur l'autoroute », poursuit Jean-Pierre Boulet. L'été, en période de pointe, ce trafic pourrait culminer jusqu'à 12 000 véhicules par jour.

Pour pouvoir financer Cholet-La Roche, l'opérateur Autoroutes du sud de la France - la maîtrise d'oeuvre ayant été concédée à la Setec - a pu bénéficier du système de financement « ancien régime » en place jusqu'en 1997. En contrepartie de la technique de l'adossement financier, ASF a pu ainsi obtenir la concession de l'A 87 jusqu'en 2032.

Marc LAMBRECHTS.


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Re: Angers, cité laboratoire ? [748]

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Posté le : 06/01/2005 à 08:59 (Lu 10320 fois)

Ouest-France, 6/01/2005

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Grogne des riverains à Terrien-Cocherel
Un collectif s'oppose au projet de Zone d'aménagement concerté
Cliquez pour agrandir la photo
Le collectif de riverains mécontents a été créé le 19 novembre 2004.
Les travaux de réhabilitation du quartier Terrien-Cocherel doivent débuter en septembre 2005. Le projet de Zone d'aménagement concerté a été présenté en octobre aux habitants. Mais certains, réunis dans un collectif, dénoncent le manque de concertation et les expulsions programmées.

Zone d'aménagement concerté... Le dernier mot fait sursauter une trentaine d'habitants du quartier Terrien-Cocherel. « Nous attendions une concertation. Nous avons été naïfs », sourit Christian Perrichet, qui a rejoint le collectif de riverains créé le 19 novembre dernier. Peu de temps après la réunion d'information du 5 octobre, quand Monique Pirotais, l'adjointe au maire chargée de l'aménagement urbain, était venue présenter aux habitants le projet de la Zac.

Une centaine de personnes avait répondu à l'invitation. « On pensait pouvoir apporter des modifications », raconte Jacqueline Beyney, à l'origine du collectif. « Quand nous avons entendu parler du projet en 2002, nous nous étions renseignés au service d'urbanisme de la ville. Mais il n'y avait rien dans le dossier. Et d'un seul coup, on nous a présenté un projet où tout était ficelé. »

Cette opération de rénovation urbaine concerne un espace de 1,2 hectare, délimité par l'avenue Pasteur, la rue du Pré-Pigeon, la rue Terrien-Cocherel et la rue Lardin-de-Musset. Des habitations et des commerces voisinent avec des friches industrielles. L'architecte Frédéric Rolland a imaginé d'y construire 250 logements, dans des petits collectifs de trois ou quatre étages qui formeront des îlots.

Objectif : « désenclaver ce grand pâté de maisons », avait rappelé l'architecte lors de la présentation. Il a donc dessiné une grande voie pénétrante, de 15 m de large et de 150 m de long, qui reliera la rue Terrien-Cocherel à l'avenue Pasteur. Pour l'ouvrir, il faudra raser des maisons et des commerces. Les travaux débuteront en septembre 2005. Découpés en cinq phases, ils se termineront en 2012.

Particularité de ce projet : si la ville a fixé le cadre, la réalisation sera confiée à un aménageur privé. Depuis trois ans, Eiffage mène ainsi des négociations pour racheter les terrains. « Nous avons trouvé un accord avec plus de 80 % des propriétaires », précise Pierre Anselin, le responsable du programme. « Les tractations se poursuivent avec les autres. J'espère que nous trouverons un accord. Sinon, d'autres trancheront. »

Dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique, les tribunaux pourront en dernier recours prononcer des expulsions. « Un retraité qui avait acheté une maison avenue Pasteur pour y finir ses jours s'est vu proposer le tiers de sa valeur, assure Jacqueline Beyney. Si c'est pas un projet fric... »

Parmi les membres du collectif, qui regroupent des locataires et des propriétaires, les griefs ne manquent pas. Outre le manque de concertation, ils dénoncent le changement de visage de leur quartier. « La densité y sera 2,5 fois supérieure à celle de la Zac Desjardins, pourtant à côté. »

Ils regrettent encore l'absence d'espace vert et la hauteur des immeubles. « J'aurai un mur de 15 m de haut au fond de mon jardin », soupire Édith Maurat, propriétaire d'une maison rue Lardin-de-Musset. « On va se trouver emmurer », estime Marie-Claude Morino, l'une des 80 locataires de la résidence Saint-Michel, un foyer logement géré par le Centre communal d'action sociale. « On veut bétonner notre quartier, grogne Jacqueline Beyney. Si c'est ça le développement durable... »

Guillaume BALLARD.


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Re: Angers, cité laboratoire ? [826]

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Ouest-France, 7/01/2005

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Les Halles vont éclore au printemps

Ce qui nous attend en 2005 : les grands chantiers se poursuivent

Aménagements intérieurs et extérieurs sont désormais menés de front pour permettre aux Halles d'ouvrir fin avril, début mai.
2005 va marquer la fin de gros chantiers. Le plus attendu est sans aucun doute celui des Halles. Le nouvel espace commercial ouvrira fin avril, début mai. La maison de l'architecture et la collégiale Saint-Martin seront également livrées cette année, alors que d'autres gros chantiers seront lancés.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite. » Directeur de l'opération des Halles pour la société Apsys, Thierry Cahierre mesure l'impatience suscitée par ce chantier. Pas seulement pour les futurs clients, mais aussi pour les riverains et commerçants. Ils ont souffert des difficultés de circulation et des pollutions visuelles et sonores. « Implanter un tel projet en plein centre-ville n'est jamais facile. Mais les délais seront respectés. »

Débutés en février 2004, les travaux se termineront en avril. « Nous ouvrirons un mercredi, soit fin avril, plus vraisemblablement début mai. » Reste une inconnue : quel nom portera ce nouvel espace commercial ? Reprendra-t-il son appellation d'origine ? « Rien n'est encore décidé. »

La livraison de la coque est prévue à la fin de ce mois. Sur 13 600 m2, quatre moyennes surfaces (H & M, Planète Saturn, Go Sport et Monoprix) et neuf boutiques (dont les vins Nicolas) ont déjà commencé leurs travaux d'aménagement intérieur. Apsys a joué le rôle d'investisseur, de développeur, de promoteur, de commercialisateur et sera gestionnaire des locaux.

Ce projet privé a été mené en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie et la ville. Les services techniques municipaux accompagnent le chantier pour les aménagements extérieurs. Ils ont déjà retraité en 2004 la rue Baudrière, qui accueillera les quais de livraison. Ils attendent désormais le démontage des grues pour s'attaquer début février à la rue Plantagenêt, qui sera partiellement pavée. « Un travail de dentelle », estime Christian Gobin, le directeur général adjoint des services. Au même moment, d'autres ouvriers seront sur la place Mondain-Chanlouineau, réalisée en plateau avec des terrasses. Le parking s'offrira quant à lui une grande réfection. Il reste moins de quatre mois pour boucler l'opération...







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Une future cité universitaire internationale... [845]

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Posté le : 07/01/2005 à 12:41 (Lu 10314 fois)

A Saint Serge, Angers accueillera bientôt une Cité Universitaire Internationale. Pas d'autre info pour le moment, c'est tout frais.

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Re: Angers, cité laboratoire ? [849]

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Posté le : 07/01/2005 à 12:53 (Lu 10312 fois)

Un PDF à télécharger sur les grands projets d'Angers sur 10 ans :

http://www.angers.fr/gallery_files/site_1/965/967/968/970/PLU.pdf

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Re: Angers, cité laboratoire ? [1032]

MyNight
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Posté le : 09/01/2005 à 01:43 (Lu 10308 fois)

Ouest-France, le 8/01/2005

Citation
Tramway : le choix entre pneu et rail

Pour le projet de tramway, la prochaine étape, ce sera le choix entre le rail et le pneu.

Il ne roulera qu'en 2009. Mais le tramway reste un dossier d'importance pour 2005.

Cet automne, les élus ont choisi le tracé de la première ligne, d'Avrillé (par le centre-ville) à la Roseraie, via, du nord au sud, la rue Saint-Lazare, le plateau des Capucins, la rue Haute-de-Reculée, l'extérieur de l'hôpital, un nouveau pont sur la Maine, les places Saint-Serge et Molière, la rue de la Roë, le Ralliement, le boulevard Foch, la gare Saint-Laud, la rue Létanduère et le square des Jonchères.

Reste maintenant à choisir le mode de tram : sur rail ou sur pneu ? La question doit être tranchée au cours de ce premier semestre 2005.

Ces mois-ci sont attendus, aussi, le lancement d'un concours d'architectes, pour construire un centre de maintenance du tramway, sur les plateaux de la Mayenne, et des études pour préciser l'insertion du tram dans les rues où il doit circuler.

En avril-mai seront organisées de nouvelles réunions publiques. Elle vont clore la procédure administrative dite de concertation. Alors, l'agglomération pourra demander au préfet une déclaration d'utilité publique (espérée pour le printemps 2006). A l'automne 2005 devrait ainsi pouvoir être ouverte l'enquête publique qui permet officiellement aux habitants d'exprimer leur accord ou leurs critiques. Les travaux de construction de la ligne ne démarreront pas, eux, avant 2007.




Secret de polichinelle : la communication d'Angers ne donne plus les chiffres financiers que du tramway sur rail depuis quelques mois...

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